Cédule hypothécaire et droit de gage immobilier: mode d’emploi
Lorsque vous contractez un crédit, le créancier (prêteur) exige de vous (débitrice/débiteur) un gage en garantie de son prêt. Dans le cas d’une hypothèque, ce gage est constitué par le bien immobilier financé et est appelé gage immobilier.
Si vous n’êtes pas en mesure de payer les intérêts ou les amortissements obligatoires, le créancier a le droit de vendre le bien immobilier et de régler les créances avec le produit de la vente; il a donc le droit de gage immobilier sur votre bien immobilier. Ce droit de gage est inscrit au registre foncier et consigné dans une cédule hypothécaire. Celle-ci contient essentiellement les informations suivantes:
- Informations concernant la preneuse ou le preneur de crédit (débitrice/débiteur)
- Informations concernant le créancier (prêteur)
- Montant du gage
- Créances financières (intérêts et amortissements)
- Le droit de gage immobilier effectif
Le montant du gage est le montant maximal que la preneuse ou le preneur de crédit peut emprunter sur la base de sa situation financière (solvabilité). Le montant du gage doit être au moins aussi élevé que le montant de l’hypothèque. Toutefois, il peut également être supérieur à la somme effectivement empruntée. Il convient donc de prendre en compte le montant maximal possible du gage et pas seulement de couvrir celui de la dette effective garantie par constitution d’hypothèque. Cette réserve permet de ne pas avoir à créer une nouvelle cédule hypothécaire pour des investissements futurs (p. ex. des rénovations) ou, dans certaines circonstances, des augmentations de l’hypothèque.
Selon l’article 842, alinéa 1, du Code civil suisse, une créance de cédule hypothécaire est ce qu’on appelle une «créance personnelle». En d’autres termes, la débitrice ou le débiteur engage sa responsabilité, non seulement sur le bien immobilier mis en gage, mais aussi sur l’ensemble de sa fortune.