Le mois dernier, l’insouciance a continué de dominer les marchés financiers. Les obligations d’État ont majoritairement stagné, tandis que les obligations d’entreprise ont profité de la poursuite de la baisse des agios. Dans le même temps, les marchés des actions ont poursuivi leur tendance haussière et ont, pour certains, enregistré de nouveaux records historiques, du moins en monnaie locale. À ce jour, ils n’ont guère ressenti les incertitudes économiques ou l’aggravation du conflit douanier.
L’euphorie actuelle risque d’entraîner des corrections en cas de changement des conditions-cadres. D’une part, la situation de l’économie réelle reste difficile. Les stimuli positifs font toujours défaut en Europe, tandis que les signes d’un ralentissement conjoncturel se multiplient également aux États-Unis. D’autre part, le président Donald Trump a réitéré ses menaces d’appliquer de nouvelles taxes douanières lorsque le délai qu’il avait fixé est arrivé à expiration, le 9 juillet. Ces nouvelles taxes doivent entrer en vigueur le 1er août. Elles feraient passer la charge douanière moyenne aux États-Unis de 2,5% à plus de 20%. Il s’agit d’une hausse significative qui devrait avoir un impact sur l’économie américaine. Les entreprises ont le choix, soit elles absorbent la hausse des coûts en réduisant leurs marges, soit elles les répercutent sur les consommateurs en augmentant leurs prix, cette dernière solution étant susceptible à son tour de renforcer l’inflation. La marge de manœuvre pour de nouvelles hausses de cours sur le marché américain des actions s’amenuise donc de plus en plus. Dans ce contexte difficile, nous continuons de sous-pondérer le marché américain des actions.