Pression haussière sur les taux d’intérêt du marché des capitaux
Le changement de cap sur les marchés financiers a été provoqué par le revirement des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed). Mi-septembre, la Fed a baissé ses taux directeurs pour la première fois dans ce cycle conjoncturel, et ce de 50 points de base. Elle a en outre laissé entrevoir de nouvelles baisses cette année et en 2025, tout en annonçant qu’elle ferait tout pour éviter un ralentissement trop important de l’économie américaine. Les craintes relatives au ralentissement conjoncturel que cela impliquait n’ont eu qu’une influence passagère sur les acteurs du marché.
Par ailleurs, les chiffres économiques publiés le mois dernier indiquent que la croissance de l’économie américaine demeure robuste. De plus, le marché du travail américain a cessé de ralentir. Dans ce contexte, les taux d’intérêt à long terme ont nettement augmenté, malgré le revirement des taux. À la mi-septembre, le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans étaient encore de 3,7%. Désormais, il est de plus de 4,2%. Les taux d’intérêt sur le marché des capitaux dans les autres pays industrialisés n’ont pas échappé à la pression haussière, tandis que les primes de crédit sur les obligations d’entreprises ont nettement baissé le mois dernier pour s’établir à un niveau qui préfigure plutôt une période conjoncturelle favorable. A contrario, le moral des entreprises américaines continue de dresser un tableau morose de la conjoncture. Les taux d’intérêt à long terme aux États-Unis présentent donc un risque de baisse plus élevé, raison pour laquelle nous continuons à privilégier les obligations d’État américaines aux obligations suisses.